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FRÉDÉRIC BASTIAT

 

Lettre à Victor Calmètes

du 5 mars 1820

© Michel Leter & Presses de l'université libre de Paris, 2000
ISBN 2-914150-00-8

 

 

Bayonne, 5 mars 1820

 

J'avais lu le Traité d'économie politique de J. B. Say excellent ouvrage très méthodique. Tout découle de ce principe que les richesses sont les valeurs et que les valeurs se mesurent sur l'utilité1 . De ce principe fécond2, il vous mène naturellement aux conséquences les plus éloignées, en sorte qu'en lisant cet ouvrage on est surpris, comme en lisant Laromiguière3, de la facilité avec laquelle on va d'une idée à une idée nouvelle. Tout le système passe sous vos yeux avec des formes variées et vous procure tout le plaisir qui naît du sentiment de l'évidence4,.

Un jour que je me trouvais dans une société assez nombreuse, on traita, en manière de conversation, une question d'économie politique; tout le monde déraisonnait. Je n'osais pas trop émettre mes opinions, tant je les trouvais opposées aux idées reçues; cependant me trouvant, par chaque objection, obligé de remonter d'un échelon pour en venir à mes preuves, on me poussa bientôt jusqu'au principe. Ce fut alors que M. Say me donna beau jeu. Nous partîmes du principe de l'économie politique, que mes adversaires reconnaissaient être juste; il nous fut bien facile de descendre aux conséquences et d'arriver à celle qui était l'objet de la discussion. Ce fut à cette occasion que je sentis tout le mérite de la méthode et je voudrais qu'on l'appliquât à tout. N'es-tu pas de mon avis là-dessus ?

 

Notes

1.Bastiat fait sans doute allusion au livre second du Traité d'économie politique de Jean-Baptiste Say, "De la distribution des richesses", et plus particulièrement au chapitre premier intitulé "Des fondements de la valeur des choses".
L'impact décisif du Traité d'économie politique (1803) de Say sur le jeune Bastiat est à mettre en relation avec la fortune du Landais aux Etats-Unis (son pamphlet La Loi, tiré à un million d'exemplaires fut le livre de chevet de Ronald Reagan). On est en droit, sans manier le paradoxe, de rappeler à ceux qui aujourd'hui agitent le spectre de l'invasion "ultra-libérale" venue de "l'hyper-puissance" américaine que la république américaine, dès l'indépendance, subit l'influence du libéralisme français ! Ainsi l'ouvrage de référence des universités américaines en matière d'économie ne fut pas l'Inquiry into the Nature and causes of the Wealth of Nations de Smith mais le Traité d'économie politique de Jean-Baptiste Say qui connaîtra vingt-six rééditions outre-Atlantique jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle. Plus récemment Henry Hazlitt redécouvrit Say lorsqu'il entreprit sa minutieuse critique de Keynes.
Say, lui-même, bénéficiait de l'influence décisive qu'eut Destutt de Tracy sur le futur président Jefferson. Destutt de Tracy fut le chef de file de l'école dite, par ses adversaires, des "idéologues" (alors que le terme exact adopté par Destutt de Tracy était "idéologistes") dont la revue La Décade philosophique domina la période révolutionnaire. Par idéologie Destutt de Tracy entendait simplement la « science qui a pour objet l'étude des idées (au sens général de faits de conscience) de leur caractères, de leurs lois, de leur rapport avec les signes qui les représentent et surtout de leur origine». Au terme "idéologie" ne s'attachait donc pas alors la connotation péjorative que lui conférera Marx. La notion n'est plus guère évoquée aujourd'hui que dans le discours convenu sur "la mort des idéologies". En deçà de cet usage galvaudé, on oublie que l'idéologie a anticipé le renouveau philosophique français des années 1820... à telle enseigne que le seul idéologue que nous lisons encore n'est autre que Stendhal. On comprend que Foucault ait voulu ravaler l'idéologie à l'indignité de « dernière des philosophies classiques » (Les Mots et les choses, Gallimard, 1966, p.255) : reconnaître la position fondatrice du courant de pensée dominé par les physiocrates et les idéologues reviendrait à admettre l'idée d'une correction de l'institution herméneutique des sciences humaines (archéologie allemande : Schleiermacher, Dilthey...) par son institution heuristique (archéologie franco-allemande : Baumgarten, Kant, le Schleiermacher de la Dialectique, les économistes Cantillon et Quesnay - qui ont formé Adam Smith - Condorcet, Destutt de Tracy, Volney, Cabanis et Say.
Jean Tulard dans son Dictionnaire du consulat et de l'empire rejoint singulièrement Michel Foucault en négligeant Destutt de Tracy dont l'oeuvre est à ses yeux «à peine lisible» (l'a-t-il lu ?). Eludant le libéralisme de Destutt de Tracy qui l'opposa à Napoléon, il accrédite l'idée que ce dernier n'aurait voté la déchéance de l'empereur que parce que ce dernier «n'aimait pas les idéologues».
Tulard omet d'évoquer ce personnage considérable, Thomas Jefferson, « l'homme des deux mondes que je respecte le plus » dira Destutt de Tracy (Cf. Avertissement du Commentaire sur L'Esprit des lois de Montesquieu, réimpression de l'édition de Genève de 1819, Slatkine, 1970) qui restera comme son maître à penser. Destutt de Tracy peut être considéré un des pères français du libéralisme baptisé hâtivement anglo-saxon puisqu'il ira jusqu'à écrire deux ouvrages pour Jefferson et le public américain, son Commentaire sur L'Esprit de lois de Montesquieu (1811) et un Traité d'économie politique, premier manuel d'économie politique en vigueur dans une université américaine (et donc dans le monde), celle de Virginie, fondée par Jefferson en 1824.
Jefferson était, certes, soucieux de faire en sorte que les étudiants de l'université de Virginie puisent ailleurs qu'à la source anglaise, pour des raisons évidentes, mais il n'en reste pas moins que la tradition américaine partage avec le courant libéral français (incarné par Say et Bastiat) deux traits fondamentaux qui la démarque de l'école anglaise (Smith, Ricardo, Malthus): l'optimisme et la référence constante aux fondements naturels de l'individualisme.
Lorqu'on évoque la révolution néo-libérale américaine, on ne peut donc passer sous silence ses sources françaises et ignorer que Jean-Baptiste Say et Destutt de Tracy ont eu une influence considérable sur la formation de ce que nous appelons aujourd'hui, par abus de langage, le libéralisme américain.
Les grincheux auront beau jeu de m'objecter que les Harmonies économiques de Bastiat s'inspirent de l'américain Henry Charles Carey, influence que Bastiat lui-même reconnaîtra. Mais Carey n'était-il pas lui-même un disciple de Say et de Destutt de Tracy ?

2. Bien qu'ayant toujours témoigné de sa dette envers Jean-Baptiste Say, Bastiat nuancera cette adhésion de jeunesse à l'argumentation de Say, dans ses Harmonies économiques. A l'entrée "Utilité" du long chapitre que Bastiat y consacre à la Valeur (chapitre V). Il salue, une fois de plus, le rôle d'éclaireur joué par Say «le premier qui ait secoué le joug de la matérialité» et qui «fit très expressément de la valeur une qualité morale, expression qui peut-être dépasse le but, car la valeur n'est guère ni physique ni morale, c'est simplement - un rapport.» Une fois l'hommage rendu, Bastiat formule ainsi ses réserves : « L'axiome de M. Say était celui-ci : La valeur a pour fondement l'utilité. S'il était ici question de l'utilité relative des services humains, je ne contesterais pas. Tout au plus pourrais-je faire observer que l'axiome est superflu à force d'être évident. Il est bien clair en effet que nul ne consent à rémunérer un service que, parce ce qu'à tort ou à raison, il le juge utile. Le mot service renferme tellement l'idée d'utilité, qu'il n'est autre chose que la traduction en français, et même la reproduction littérale du mot latin uti, servir.
« Mais malheureusement ce n'est pas ainsi ainsi que Say l'entendait. Il trouvait le principe de la valeur non seulement dans les services humains rendus à l'occasion des choses, mais encore dans les qualités utiles, mises par la nature dans les choses elle-mêmes. - Par là il se replaçait sous le joug de la matérialité. Par là, il faut bien le dire, il était loin de déchirer le voile funeste que les économistes anglais avaient jeté sur la question de propriété (Oeuvres complètes, huitième édition, tome sixième, Paris, Guillaumin et Cie, 1881, p.180-182)».
Pour le Bastiat polémiste qui ferraillera avec tant d'ardeur contre les socialistes dans le maelström d'idées qui accompagnera la révolution de 1848, cette erreur de Say est lourde de conséquence car l'économie politique prête ici le flanc aux socialistes, et notamment à Proudhon, en lui fournissant des arguments pour attaquer la propriété. A l'instar de Marx qui fit siennes les théories de la valeur de Smith et de Ricardo, les socialistes utopistes français s'appuyèrent paradoxalement sur les analyses de Say - d'où les réserves sur l'héritage de Say développées ainsi par Bastiat:
« Avant de discuter en lui-même l'axiome de Say, j'en dois faire voir la portée logique, afin qu'il ne me soit pas reproché de me lancer et d'entraîner le lecteur dans d'oiseuses dissertations.
« On ne peut pas douter que l'Utilité dont parle Say est celle qui est dans les choses. Si le blé, le bois, la houille, le drap ont de la valeur, c'est que ces produits ont des qualités qui les rendent propres à notre usage, à satisfaire le besoin que nous avons de nous nourrir, de nous chauffer, de nous vêtir.
« Dès lors, comme la nature crée de l'Utilité, elle crée de la Valeur; funeste confusion dont les ennemis de la propriété se sont fait une arme terrible [note de l'éditeur : c'est nous qui soulignons].
« Voilà un produit, du blé, par exemple. Je l'achète à la halle pour seize francs. Une grande partie de ces seize francs se distribue, par des ramifications infinies, par une inextricable complication d'avances et de remboursements, entre tous les hommes qui, de près ou de loin, ont concouru à mettre ce blé à ma portée. Il y a quelque chose pour le laboureur, le semeur, le moissonneur, le batteur, le charretier, ainsi que pour le forgeron, le charron qui ont préparé les instruments. Jusqu'ici il n'y a rien à dire, que l'on soit économiste ou communiste.
« Mais j'aperçois que quatre francs sur mes seize francs vont au propriétaire du sol, et j'ai bien le droit de demander si cet homme, comme tous les autres, m'a rendu un Service pour avoir, comme tous les autres, droit incontestable à une rémunération.
« D'après la doctrine que cet écrit aspire à faire prévaloir, la réponse est catégorique. Elle consiste en un oui très formel. Oui le propriétaire m'a rendu un service. Quel est-il ? Le voici : il a, par lui-même ou par son aïeul, défriché et clôturé le champ; il a purgé de mauvaises herbes et d'eaux stagnantes; il a bâti une maison, des étables, des écuries. Tout cela suppose un long travail qu'il a exécuté en personne ou, ce qui revient au même, qu'il a payé à d'autres. Ce sont certainement là des services qui en vertu de la juste loi de réciprocité, doivent lui être remboursés. Or, ce propriétaire n'a jamais été rémunéré, du moins intégralement. Il ne pouvait pas l'être par le premier qui est venu lui acheter un hectolitre de blé. Quel est donc l'arrangement qui est intervenu ? Assurément le plus ingénieux, le plus légitime et le plus équitable qu'on pût imaginer. Il consiste en ceci : quiconque voudra obtenir un sac de blé payera, outre les services des différents travailleurs que nous avons énumérés, une petite portion des services rendus par le propriétaires: en d'autres termes, la Valeur des services du propriétaire se répartira sur tous les sacs de blé qui sortiront de ce champ.
« Maintenant on peut demander si cette rémunération, supposée être ici de quatre francs, est trop grande ou trop petite. Je réponds : cela ne regarde pas l'économie politique. Cette science constate que la valeur des services du propriétaire foncier se règle absolument par les mêmes lois que la valeur de tous les autres services, et cela suffit.
« On peut s'étonner aussi que ce système de remboursement morcelé n'arrive pas à la longue à un amortissement intégral, par conséquent à l'extinction du droit de propriétaire. Ceux qui font cette objection ne savent pas qu'il est dans la nature des capitaux de produire une rente perpétuelle; c'est ce que nous apprendrons plus tard.
« Pour le moment, je ne dois m'écarter plus longtemps de la question, et je ferai remarquer (car tout est là) qu'il n'y a pas dans mes seize francs une obole qui n'aille rémunérer des services humains, pas une qui corresponde à la prétendue valeur que la nature aurait introduite dans le blé en mettant l'utilité.
« Mais si, vous appuyant sur l'axiome de Say et des économistes anglais, vous dites : Sur les seize francs, il y en a douze qui vont aux laboureurs, semeurs, moissonneurs, charretiers, etc., deux qui récompensent les services personnels du propriétaire; enfin deux autres francs représentent une valeur qui a pour fondement l'utilité créée par Dieu, par des agents naturels, et en dehors de toute coopération humaine; - ne voyez-vous pas qu'on vous demandera de suite : qui doit profiter de cette portion de valeur ? qui a droit à cette rémunération ? Dieu ne se présente pas pour la recevoir. Qui osera se présenter à sa place ?
«Et plus Say veut expliquer la propriété sur cette donnée, plus il prête le flanc à ses adversaires. Il compare d'abord, avec raison, la terre à un laboratoire, où s'accomplissent des opérations chimiques dont le résultat est utile aux hommes. «Le sol, ajoute-t-il, est donc producteur d'une utilité, et lorsqu'IL (le sol) la fait payer sous la forme d'un profit ou d'un fermage pour son propriétaire, ce n'est pas sans rien donner au consommateur en échange de ce que le consommateur LUI (au sol) paye. IL (toujours le sol) lui donne une utilité produite, et c'est en produisant cette utilité que la terre est productive aussi bien que le travail.»
« Ainsi, l'assertion est nette. Voilà deux prétendants qui se présentent pour se partager la rémunération due par le consommateur du blé, savoir : la terre et le travail. Il se présentent au même titre, car le sol, dit M. Say, est productif comme le travail. Le travail demande à être rémunéré d'un service; le sol demande à être rémunéré d'une utilité, et cette rémunération, il ne la demande pas pour lui (sous quelle forme la lui donnerait-on ?), il la réclame pour son propriétaire.
« Sur quoi Proudhon somme ce propriétaire, qui se dit chargé de pouvoirs du sol, de montrer sa procuration.
« On veut que je paye, en d'autres termes, que je rende un service, pour recevoir l'utilité produite par les agents naturels, indépendamment du concours de l'homme déjà payé séparément.
« Mais je demanderai toujours : qui profitera de mon service ?
« Sera-ce un homme ? mais à quel titre ? Si c'est pour m'avoir rendu un service, à la bonne heure. Mais alors vous êtes à mon point de vue. C'est le service humain qui vaut, et non le service naturel; c'est la conclusion à laquelle je veux vous amener.
« Cependant, cela est contraire à votre hypothèse même. Vous dites que tous les services humains sont rémunérés par quatorze francs, et que les deux francs qui complètent le prix du blé répondent à la valeur créée par la nature. En ce cas, je répète ma question : à quel titre un homme quelconque se présente-t-il pour les recevoir ? Et n'est-il pas malheureusement trop clair que, si vous appliquez spécialement le nom du propriétaire à l'homme qui revendique le droit de toucher ces deux francs, vous justifiez cette trop fameuse maxime: la propriété, c'est le vol?
« Et qu'on ne pense pas que cette confusion entre l'utilité et la valeur se borne à ébranler la propriété foncière. Après avoir conduit à contester la rente de la terre, elle conduit à contester l'intérêt du capital [suit un long développement sur ce thème](Oeuvres complètes, huitième édition, tome sixième, Paris, Guillaumin et Cie, 1881, p.184-185)» et Bastiat de conclure « Habituons-nous donc à distinguer l'Utilité de la Valeur. Il n'y a de science économique qu'à ce prix. Loin que l'Utilité et la Valeur soient identiques ou même assimilables, j'ose affirmer, sans crainte d'aller jusqu'au paradoxe, que ce sont des idées opposées (Op. cit. p.187) [...] J'admettrai avec M. Say que l'Utilité est le fondement de la Valeur, pourvu qu'on convienne qu'il ne s'agit nullement de l'utilité qui est dans les choses, mais de l'utilité relative des services [...] J'admettrai avec Ricardo que le Travail est le fondement de la valeur, pourvu d'abord qu'on prenne le mot travail dans le sens le plus général, et ensuite qu'on ne conclue pas à une proportionnalité contraire à tous les faits, en d'autres termes pourvu qu'on substitue au mot travail le mot service (Op. cit., p.193) ».
Say et les économistes anglais seraient donc bien à l'origine du mythe socialiste de l'exploitation de l'homme par l'homme et de la lutte des "classes" qu'elle légitimerait.

3. Pierre Laromiguière (1756-1837). Le rapprochement entre Say et le philosophe Laromiguière ne surprendra que ceux qui ne voient en Bastiat qu'un économiste. Comme Bastiat, il est originaire du Sud-Ouest, tout comme Bastiat, il eut son heure de gloire dans la première moitié du dix-neuvième siècle avant de tomber dans l'oubli. L'oeuvre de Laromiguière jette un pont surprenant entre le sensualisme de Condillac, dont il est l'héritier, et l'éclectisme de Victor Cousin dont il fut le maître. Cousin, dont la philosophie connaît son heure de gloire sous la Restauration, émet sur Laromiguière un jugement analogue à celui de Bastiat en évoquant le style de ses leçons «ou dans une clarté suprême s'unissent sans efforts les grâces de Montaigne, la sagesse de Locke et, quelquefois aussi, la suavité de Fénelon». On notera encore le penchant de Bastiat pour les philosophes et les économistes qui savent prendre appui sur le socle de la rhétorique. La publication du Projet d'éléments de métaphysique en 1794, à Toulouse, vaudra à Laromiguière l'estime des idéologues, au premier rang desquels Destutt de Tracy. Lorsque Laromiguière entre à l'Institut, c'est comme membre associé à la section de l'analyse des idées et des sensations, qui reprend les domaines couverts par les travaux de Condillac et de Destutt de Tracy.

4. Voilà déjà Bastiat tout entier dans ce jugement de critique littéraire qui, même au coeur de sa théorie économique, ne boude jamais "le plaisir du texte". C'est la force de Bastiat d'avoir su mettre les inépuisables ressources des humanités au service de l'économie et il n'est pas interdit de chercher dans la dissociation universitaire de ces deux pôles de la création l'origine de la faiblesse du libéralisme. L'abstraction des sphères du droit et de l'économie du domaine de la création littéraire et artistique semble avoir définitivement livré ce dernier aux mains de pseudo-chercheurs qui n'ont que la propriété collective pour vulgate.